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Sedir qu'est ce qu'un homme libre Messages citations La vigne influence de la priere Les comètes - Le champ a des yeux et le bois, des oreilles. prieres pour malades priere malade prier prieres pour malades prier les malade 2 le petit pâtre le petit pâtre 2 Le Saint curé d'Ars Le Saint curé d'Ars 2 Le Saint curé d'Ars 3 Le Saint curé d'Ars 4 l'apocalypse l'apocalypse 2 l'apocalypse l'apocalypse 2 Spiritualité - Sédir, Yvon Le Loup (lu également Paul Le Loup...) Quelques textes de Sédir, pour qui sa rencontre avec Monsieur Philippe fut un des moments les plus marquants de son existence. Il était déjà écrivain, mais plus spécifiquement sur l'occultisme. Il devient dès lors un des écrivains les plus empreints de mysticisme qui se puisse concevoir. Par de nombreux écrits, il tentera de partager, de transmettre l'extraordinaire de ce que fut pour lui cette Rencontre. LE très Saint CURÉ D'ARS Cependant son invincible énergie éclate malgré tant d'humbles précautions. Voilà un homme qui, cinquante années durant, ne s'accorde jamais le moindre repos. Jamais plus d'un repas par jour, et quel repas ! une pomme de terre froide, ou trois cuillerées de farine, ou une croûte de pain moisi prise à la besace d'un chemineau en échange d'une miche fraîche; jamais plus de deux heures de sommeil, et encore troublées par les attaques occultes de l'Enfer, ou par les douleurs lancinantes d'une pleurésie chronique. Chaque jour, durant quinze ou dix-sept heures, tiraillé, bousculé, étouffé par une foule indiscrète, sans jamais un air d'impatience. En plus, les angoisses propres à la mission mystique qui, à elles seules, nous sembleraient le pire des supplices. Napoléon, Stanley, Michel-Ange, le plus ardent fanatique de l'Inde ou de l'Islam n'ont déployé autant de vouloir. Apprenons ici pourquoi ce vaste front de penseur ou de poète, ce sourire si tendrement affectueux éclairent dans le visage de notre curé non pas des traits mièvres, mais l'ossature solidement construite des réalisateurs et les larges modelés sculpturaux des hommes d'initiative et d'énergie. La possession de soi, le bon sens, l'immédiate lucidité, voilà l'extérieur de ce grand caractère. A propos d'une campagne de malveillances ecclésiastiques, il répondait à ses familiers, anxieux : ; Quand ils auront tout dit, ils se tairont;. Lorsque la croix de la Légion d'honneur lui est remise, il l'oublie dans un tiroir. Défiant de lui-même, persuadé de son ignorance et de son incapacité, dès qu'il monte en chaire, la foule, les prélats, les auditeurs célèbres, rien ne le gêne plus, parce que la pensée de Dieu le domine, la présence de Dieu le transporte, la force de Dieu le soutient. Dans l'homme, dans l'humanité, dans l'univers il n'aperçoit que Dieu; il voit bien les créatures, leurs beautés, leurs valeurs, mais son élan l'emporte par delà :; Notre langue, s'écrie-t-il de cette voix si claire qui bouleversait les coeurs, notre langue ne devrait être employée qu'à prier, notre coeur qu'à aimer, nos yeux qu'à pleurer;. Toutefois, il n'est point fanatique. Comme son Maître, dont le joug est commode, il ne veut pas que ses ouailles reproduisent ses propres austérités; il leur recommande de nourrir leur corps et de lui accorder son sommeil,; puisque, sans cela, le lendemain on travaille paresseusement, on sert Dieu moins bien;. Il disait aussi que, lorsqu'on a vingt sous à donner entre un pauvre et le prêtre, c'est au pauvre qu'il faut les offrir. Et lorsque la messe sonne, tandis qu'un malade a besoin de nous, il vaut mieux manquer la messe que d'abandonner le malade. Grande théologie que celle-là; ou, plutôt, ce n'est pas de la théologie, c'est l'Évangile et la voix même de notre Christ. Car le pharisaïsme est une tenace ivraie; d'âge en âge les laboureurs sont obligés de sarcler; constamment la mauvaise herbe envahit les champs du Seigneur; constamment Jésus si simple et si pauvre est étouffé sous des parures humaines, somptueuses sans doute, mais auxquelles va indûment la vénération des foules; constamment, nous prenons la forme pour l'essence et la lettre pour l'esprit. Tel est le destin de la Lumière; elle descend ici-bas, apaise, féconde et vivifie; puis peu à peu les vapeurs de nos obscures vallées, qu'attire son éclat, montent vers elle, l'embrument et finissent par nous la voiler complètement. Chaque jour donc nous devrions chasser ces nuages et nous remettre face à face avec la pure clarté de notre aube spirituelle. Cela, c'est l'examen de conscience, c'est toute une discipline et tout un art, c'est, en somme, l'école de la simplicité, antipode du pharisaïsme, don précieux et charmant que le curé d'Ars possédait et qu'il sut garder intact. Considérons la vie intime de notre saint, fondation, racine, sous-oeuvre de sa vie publique. Deux mots la résument : pénitence et prière. L'accomplissement du devoir commun n'épuise pas l'ardeur d'une âme missionnée; elle cherche, elle trouve des devoirs supplémentaires, elle prévoit d'improbables paresses, elle devine d'occultes attaques, elle se prépare à des faveurs inconnues et à des miracles. Aussi le mal, pourchassé jusque dans ses plus secrètes cavernes, se retourne-t-il souvent et se jette-t-il furieux sur le chasseur. C'est ce qui advint au curé d'Ars. Pendant vingt-cinq années, je crois, le Diable se manifesta toutes les nuits dans sa maison, lui ôtant le sommeil et le tourmentant par les phénomènes les plus étranges, les plus bruyants et les plus effrayants. Ne vous en référez pas ici aux faits qu'étudient les sciences psychiques; le curé d'Ars n'était pas un médium; son presbytère n'était pas une maison hantée. Derrière ces coups, ces craquements, ces ébranlements de murs, ces incendies spontanés, il y avait l'horreur du mal moral dont ces violences physiques n'étaient que l'occulte répercussion; j'ai ete témoin de faits analogues et je comprends que parfois le vénérable curé ait senti la peur, non la peur corporelle, mais la terrible peur spirituelle. Et ces violences n'étaient jamais plus insupportables que lorsque le lendemain devait arriver un grand pécheur ou éclater un grand miracle. |