Ptéros: contacts avec nos chers disparus?…

Ptéros vient d’envoyer ces réflexions en commentaire. Le voici en article

CONTACT AVEC SES CHERS DISPARUS ?…

Je lis de ci de là, un grand nombre de messages concernant la recherche de contacts avec des êtres chers, disparus prématurément ou non, et je m’interroge…

Étant donné mon âge, vous imaginez bien que ma vie est déjà jonchée d’un nombre grandissant de disparitions plus ou moins «  justes « , plus ou moins tragiques, aussi bien parmi mes proches, qu’au sein de ma famille.

Je n’ai pourtant jamais ressenti le besoin d’entrer en contact avec ces êtres que je chérissais tant, mon jeune frère par exemple, dont j’étais très proche, disparu à la suite d’une maladie dégradante.

Je ne me rends pratiquement jamais sur leurs tombes, et quand je pense à eux, c’est avec une grande tendresse. Je les sens près de moi, mais je ne les sollicite pas, ce qui me pousse en lisant ces différents témoignages, à me demander si je suis normal …

J’ai tendance à penser que le monde dans lequel ils se trouvent est meilleur que celui dans lequel je vis, je ne les envie pas, je ne suis pas pressé de les rejoindre, et je ne me demande même pas si je les reverrai un jour, cela n’étant pas ma priorité du moment.

J’ai l’impression que ma vie actuelle m’appartient en propre, et que je doive la vivre pleinement, avec les hauts et les bas qu’elle m’apporte chaque jour.

Je pense que le monde dans lequel je vis est trop rempli de gens qui en pensant au passé, oublient de vivre au présent, et comme je suis incapable de changer ce passé qui parfois nous accable, je me sens obligé de vivre au présent, avec tout ce que cela comporte comme « égoïsme obligatoire «

Je pense que nous sommes ici pour vivre Notre Vie, et pas celle des autres… Chacun d’entre nous à un chemin à parcourir, chacun d’entre nous est autonome, même si notre attachement est parfois très fort, chacun d’entre nous est totalement à la fois indépendant, et… dépendant.

Indépendant car revêtu de son libre arbitre qui lui permet à chaque instant d’agir à sa guise, et dépendant du sort que le ciel lui réserve.

Notre vie ne nous appartient pas, elle nous est prêtée, et il arrive un jour où nous devons la rendre… Notre parcours est plus ou moins long, plus ou moins dur, mais c’est le nôtre…

C’est peut être pour cette raison que je garde en moi les souvenirs des être chers qui m’ont quitté, que je pense à eux avec tendresse, que je n’ai gardé d’eux que les bons souvenirs, et que j’essaie de vivre ma vie le plus sereinement possible, sachant qu’un jour proche ou non, moi aussi je vais devoir la rendre…

Il m’est arrivé il n’y a pas bien longtemps de penser que ce moment était venu, et un bref instant de panique passé, je me suis assez rapidement senti presque léger, et prêt à y aller…

Mon seul souci fut de souhaiter que mes proches ne soient pas trop malheureux, qu’ils comprennent que c’était mon tour, tout simplement.

A la lecture de tous ces messages de désespoir, émis par des personnes qui ont perdu un être cher, et qui essaient, et qui parviennent parfois, à entrer en contact avec eux, je me demande si je souhaiterai qu’une fois la haut, on me sollicite aussi…

Pour le moment, ma réponse est : non… Car j’ai l’impression qu’une fois la haut, mon horizon serait tellement différent de celui dans lequel je vis, que je n’aurais pas envie de revenir.

Depuis que l’homme existe sur terre, des milliards d’individus s’y sont succédé, et j’imagine avec humour la gigantesque cacophonie que provoquerait chaque être vivant, qui entrerait en contact avec un être décédé.

Je pense que ces mondes dits parallèles ne doivent pas être chamboulés, je pense que le chagrin est quelque chose de personnel, et … de légèrement égoïste…

Si je baigne dans la lumière, le bonheur et la joie, si j’ai la certitude que chacun d’entre nous aura un jour cette chance, pourquoi devrais-je sacrifier ces instants ?…

Pourquoi devrais-je satisfaire le sentiment égoïste d’un être qui sous le prétexte que je lui manque, me priverait du nirvana qui m’est offert ?…

Car j’ai l’impression qu’en étant sollicité ici bas en permanence, je serai privé de ma nouvelle
vie, ces prières émanant du bas me coupant du monde du haut.

Le chagrin et la tristesse sont des sentiments humains et licites dans le monde du bas, mais
existent-t-ils la haut ?…

Et pour pousser un peu plus loin la réflexion, suis-je bien certain que cet être qui me manque tant, souhaite lui aussi me retrouver plus tard ?…

Ais-je la certitude que c’est avec plaisir qu’il répond à mes appels ?… Et s’il le fait, cela ne représente-t-il pas pour lui une somme d’efforts considérables dont il n’ose me parler ?…

Et pire encore : Es-ce bien lui qui me répond ?… Et si c’est bien le cas, en le faisant n’enfreint-il pas là haut, une loi que j’ignore, et qui risque de lui être préjudiciable ?…

Je respecte la démarche faite, la pensée émise par chacune de ces personnes qui sont dans le désarroi, et je ne les juge surtout pas, car je ne suis pas à leur place, je me contente simplement de délivrer le fond de ma pensée actuelle.

Partant de ce principe de respect, je ne me sens pas la force d’intervenir dans la vie des autres, sauf quand on me le demande bien-sûr, mais comme sur ce forum chacun s’exprime et sollicite parfois une aide ou un conseil, je me suis permis d’émettre ce commentaire tout à fait personnel.

Pteros

Texte de Pteros: L’homme : Je vous salue Marie…

Pteros m’a envoyé ce texte pour le publier sur ces pages. L’homme : Je vous salue Marie

JE VOUS SALUE MARIE

L’homme : Je vous salue Marie…
Marie : Je te salue aussi…
H. : Pardon ?… Qui parle ?…
M. : Et bien moi !… Tu me salues, alors je te salue aussi !…
H. : Mais… C’est-à-dire que je fais ma prière…
M. : Oh pardon !… Vas-y, je t’écoute…
H. : Je vous salue Marie pleine de grâces…
M. : Sais-tu pourquoi le mot : grâces s’écrit au pluriel ?… Sais-tu pourquoi Marie est pleine de grâces ?…
H. : Euh non !… Je suppose qu’elle est la grâce même par sa grande bonté…
M. : Et bien en vérité la première grâce qui m’a été accordée, l’a été par l’Archange Gabriel qui m’a fait savoir que j’avais été choisie pour mettre au monde un Etre d’origine Divine…
J’ai ensuite vécu ce que toute mère vit et partage, en élevant ses enfants.
Puis est arrivée la crucifixion de mon fils bien aimé, à laquelle j’ai assisté impuissante, implorante et anéantie.
Au milieu de ses souffrances, je l’ai entendu demander à son Père de pardonner à cette foule qui le condamnait, et à ses bourreaux qui le tuaient.
C’est alors que j’ai compris que cet homme qui m’appelait « Mère » était bien plus que mon fils, et qu’il était bien le Fils de Dieu, ce que lui reprochaient les religieux juifs.
Et à cet instant même, Il m’a accordé sa grâce pour ce que je ressentais pour Lui, et pour ne jamais L’avoir empêché de mener à bien sa mission, même s’il m’arriva parfois de ne pas bien le comprendre.
Puis lorsqu’à mon tour je fus appelée au ciel, le Père de mon fils m’accorda la grâce de venir vous aider, en ma qualité d’Etre issu de la terre comme vous, donc plus proche de vous.
Voilà pourquoi je suis remplie de grâces … Tu peux poursuivre ta prière…
H : Le Seigneur est avec vous…
M. : Oh oui !… Le Seigneur est toujours avec moi, et je suis toujours avec Lui, comme IL peut être aussi avec vous à tout instant, si vous Le sollicitez, si vous Le priez.
H. : Vous êtes bénie entre toutes les femmes…
M. : En réalité toutes les femmes sont bénies, car elles ont l’immense privilège de donner la vie, ce qui constitue un miracle permanent dont vous n’imaginez pas la portée. Et je suis aussi bénie par le Père qui m’a fait l’honneur de me permettre de donner la vie à Son Fils bien aimé.
H. : Et Jésus le fruit de vos entrailles est béni…
M. : Je suis bénie parce que Jésus est béni, et Jésus est béni par son Père qui Lui a permis de naître parmi nous.
C’est au cours de son baptême par Jean le Baptiste qu’Il reçut l’Esprit Saint qui L’éleva au rang de Dieu sur Terre.
H. : Sainte Marie, Mère de Dieu…
M. : En réalité je ne suis devenue  Mère de Dieu qu’après le baptême, car auparavant Jésus était mon fils bien aimé, et aussi le Fils de Dieu. Puis arriva le baptême et l’Esprit Saint qui descendît sur Lui, et qui Le fit Dieu car à ce moment IL fut UN avec le Père.
H. : Priez pour nous pauvres pêcheurs…
M. : Lorsque je fus au pied de la croix, mes prières s’adressaient à Dieu pour le salut de mon Fils bien aimé, et lorsque celui-ci fut emporté dans les cieux, Il me donna la capacité de prier pour vous, pour appuyer vos propres prières.
L’image que vous avez de moi me rapproche de vous, et c’est en ma qualité de Mère du Fils de Dieu qu’il m’a été permis de vous rendre quelques visites sur terre, pour vous apporter la bonne parole, et pour renforcer votre foi.
Chaque fois que vous me priez, je prie aussi pour vous, je suis votre ambassadrice dans le Ciel, et je défends votre cause auprès de mon Fils bien aimé. Si elles sont sincères, vos prières sont toujours entendues, et vous devez toujours remercier le Ciel, même si vous n’obtenez pas tout ce que vous demandez… Vous devez bien comprendre qu’il y a des épreuves par lesquelles vous devez passer, et dans ce cas la prière les allègera, mais ne les supprimera pas.
Lorsque vous priez vous êtes en état de demande et d’humilité, vous reconnaissez vos pêchés, vous vous inclinez, vous tendez vos pauvres mains vides et ouvertes, pour recevoir ce qui vous manque tant, et que vous ne pouvez pas obtenir par vous mêmes…
H. : Aujourd’hui et à l’heure de notre mort…
M. : Par ta prière tu me demandes de prier pour toi maintenant, afin que ce que tu demandes te soit accordé, et aussi lorsque le moment sera venu de remettre ton âme à Dieu.
Mon fils le Christ a dit : «  Je suis le chemin… » Et bien je suis là pour vous guider vers ce chemin, afin que vous puissiez le prendre pour Le rejoindre…
Comprends-tu le sens de chaque mot de cette prière que tu viens de prononcer ?…
H. : Oui !… Maintenant que vous me l’avez expliquée, j’en comprends vraiment le sens profond.
M. : Et bien désormais, chaque fois que tu prieras, tu penseras bien à chacun des mots que tu prononceras. Plus ta prière sera profonde et sincère, et plus tu auras des chances qu’elle soit entendue, aussi bien par moi, que par mon Fils qui est aux cieux.
H. : Merci Très Sainte Vierge Marie !.. Et merci au Seigneur de vous avoir permis de nous assister et de nous aider dans nos prières.

Texte de Pteros: le juste milieu

Texte de Pteros: le juste milieu LE   JUSTE  MILIEU….

En cet après midi d’été, le jeune homme était allongé sous un arbre dont l’épais feuillage encore vert et ondoyant, le protégeait des rayons intenses d’un soleil généreux et persistant.

A quelques mètres de lui, le fleuve serpentait langoureusement dans la plaine, et il pouvait entendre les conversations des passagers du bateau qui avançait lentement, sur l’eau calme et reposante.

« Si la corde est trop tendue elle rompt, et si elle n’est pas assez tendue, elle ne résonne pas… Tu dois trouver la bonne tension … » Ainsi parlait le professeur de violon à son élève installé sur le pont du bateau, et cette phrase à l’apparence anodine, éveilla chez le jeune homme qui semblait endormi, une série de réflexions qui le tirèrent de sa torpeur.

Il jeûnait depuis plusieurs jours pour purifier son corps, ainsi que son esprit, et sa faiblesse allait en augmentant, de telle sorte qu’il sentait bien qu’il ne pourrait bientôt plus se lever sans aide… Avait-il assez jeûné ?… Avait-il trop jeûné ?… Etait-il indispensable de jeûner pour se purifier ?…

Ses questions se bousculaient dans sa tête … Le juste milieu, toujours trouver le juste milieu … Son corps avait souffert de ce jeûne qu’il s’était volontairement imposé, et maintenant il se demandait s’il avait eu raison de le pratiquer pendant aussi longtemps.

Dieu lui avait offert la vie, il lui avait pour cela, donné un corps qui devait lui permettre de franchir toutes les étapes de cette vie, pour peu qu’il en prenne bien soin, et le jeûne qu’il s’était infligé commençait à perturber sérieusement son organisme.

Cette simple phrase qui pourtant ne lui était pas adressée, le tira de la torpeur qui peu à peu envahissait son esprit : elle était arrivée à point nommé, elle était exactement la réponse à la question qu’il se posait. Il décida immédiatement de mettre fin à ce jeûne, et de restaurer correctement ce corps qu’il avait volontairement fait souffrir.

Il avait jusqu’à présent observé la vie de ses proches, il avait longuement médité sur leur comportement, sur leur façon d’évoluer, de penser et d’agir, il avait beaucoup réfléchi, et il était encore en pleine réflexion quand cette phrase anodine vint percuter son esprit, et ouvrir le  chemin de l’éveil de Siddharta Gautama, cet éveil qui allait l’amener à devenir bientôt, le Bouddha que chacun connaît aujourd’hui.

Nous devons respecter notre corps car c’est un don de Dieu, et si nous voulons honorer ce Dieu qui nous a fait cet inestimable présent, nous ne devons pas nous dévaloriser, nous devons toujours maintenir un certain équilibre entre notre mental et notre physique, les deux étant étroitement liés.

Les pénitents qui parcourent pieds nus des kilomètres, en se flagellant jusqu’au sang, iront-ils au paradis ?… Suffirait-il de torturer son propre corps pour obtenir la permission de monter au ciel ?… Pourquoi ces gens en paraissent ils si convaincus ?… Comment cette idée a-t-elle pu germer en eux ?… Qui leur a donc inculqué une telle certitude ?… Cette volonté et ce courage ne pourraient ils être utilisés pour une autre tâche ?…

Le Christ était cloué sur la croix, et autour de lui la foule s’agitait, certains le conspuaient, d’autres pleuraient, et ses bourreaux le regardaient souffrir. Il tourna alors son regard vers le ciel, et dit : «  Père Pardonnez leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font… »  En cet instant de douleur et de peine, il  demanda à son Père de pardonner à ses bourreaux qui l’avaient torturé, à cette foule qui l’avait conspué, et à ses juges qui l’avaient condamné.

Cette grandeur d’âme, cet esprit dénué de rancune et de haine, confirment s’il en était besoin, le caractère particulier de cet Homme, qui a sans crainte affronté la mort, pour que vivent ses convictions.

Il savait qu’en chacun de nous siège une parcelle de ce Père auquel il s’adressait, il savait que cette étincelle divine, souffrait en silence de voir le mal que ces gens s’infligeaient inconsciemment : leurs âmes impuissantes en souffraient, car elles savaient que c’était le fils de Dieu  qu’ils châtiaient ainsi, elles savaient aussi qu’en le tuant, ils tuaient également le Père qui était en lui, et en eux.

Cette âme divine qui nous habite, et qui souffre parfois des fautes que nous commettons, sans pouvoir nous dire que nous sommes dans l’erreur, car son langage est trop souvent incompris par notre esprit fougueux.

Et dans sa grande clémence, dans l’amour immense qu’il avait montré pour son prochain durant toute sa vie, il pardonnait lui aussi à tous ces gens qui le tuaient, qu’il avait aimés et qu’il continuait d’aimer malgré tout.

Le juste milieu constitue la véritable règle de conduite à tenir pour mener à bien une existence exemplaire,  pour toujours rester dans la lumière de l’enseignement, de la sagesse et de l’amour, sans tomber pour autant dans le fanatisme ou la démagogie ou le prêchi prêcha… Ni trop, ni trop peu…

La prière, la charité,  le pardon, sont des vertus que nous devons apprendre, comprendre,  appliquer, et développer tout au long de notre existence, afin de parvenir à cet équilibre qu’on appelle la sagesse. Et puis quand nous baignerons enfin dans cette sagesse, il se peut, il se pourrait, que nous nous apercevions  alors, que l’amour suffit à tout mais… Dieu, que le chemin est long…

La Charité

Les mendiants ont beaucoup inspiré Victor Hugo qui en parle dans «  Les Contemplations, « et qui leur fait dire «  la charité s’il vous plaît.. » dans «  Notre Dame de Paris. »

Il développa dans «  les mendiants «  la thèse de l’homme plus près de Dieu parce qu’il n’a  aucune autre ressource que la prière, qu’il ne crie pas à l’injustice, et que cette prière le rapproche de Dieu.

Et c’est tout le contraire qu’il nous montre dans Notre Dame de Paris, décrivant des faux mendiants, incroyants, tricheurs et voleurs, attirant la pitié des passants, uniquement par leur aspect misérable.

C’est peut être pour cette raison que nous avons tendance à assimiler la charité à la mendicité ou plus précisément à l’aumône, alors qu’en réalité il ne s’agit là que de la partie visible : faire l’aumône, ou donner quelques pièces à la messe, est censé donner bonne conscience au paroissien qui, une fois son obole versée, va se considérer absout de tout péché…

La charité c’est la vertu principalement développée par Saint Paul, et dont parle également l’apôtre Jean.

Le dictionnaire donne deux significations à ce mot : « vertu qui porte à vouloir et à faire du bien aux autres «  et : « Amour de Dieu et du prochain «.  Au sens propre, il signifie : grâce et joie.

«  Si la charité vient à manquer, à quoi sert tout le reste ?… » Dit Saint Augustin. Ce mot  qui englobe à la fois l’amour, l’amitié, la pitié, ne peut se concevoir que par l’entremise de Dieu, il passe inévitablement par Lui : avoir la charité, c’est  aimer à travers Dieu, c’est pourquoi Saint Paul nous explique qu’il pourrait avoir tous les dons, toutes les vertus de la terre, s’il ne possède pas la charité, c’est-à-dire la possibilité d’appliquer avec l’amour de Dieu, il ne possèdera rien.

Pour être charitable envers les autres, il faut commencer par s’accepter comme on est, par être indulgent et ne pas se dévaloriser, ne pas oublier qu’il y a bien en nous une parcelle de Dieu, et que ce serait lui faire offense que de la rejeter. « Charité bien ordonnée commence par soi-même … » je ne sais pas de qui est ce proverbe, mais il confirme bien que pour donner la charité, il faut d’abord l’avoir.

Etre charitable, c’est faire preuve de beaucoup d’amour pour son prochain, c’est être capable d’aimer non par soi-même, ce qui peut paraître facile, mais  avec la foi du Père qui est aux cieux, c’est-à-dire sans aucune discrimination, ni arrière pensée de retour. C’est donner ce qu’on reçoit, sans chercher à savoir comment cela va être utilisé, c’est donner sans calcul, c’est donner de la joie, de l’amour, de la compassion, de la compréhension, c’est voir en son prochain la parcelle du Dieu qui est aussi en chacun d’entre nous.

Le sens profond de ce mot nous entraine bien au-delà de la simple obole versée au mendiant, il nous fait oublier cette charité primaire, utile sans doute, mais vraiment basique, pour nous tourner vers le Christ qui était La Charité même, non seulement par lui, mais aussi par le Père qui était en lui.

Lorsqu’on pense charité on a tendance à penser presque automatiquement à l’aspect matériel, mais le côté  spirituel est encore plus important, il a pour nom indulgence, compréhension, compassion, don de soi, amour… Ce mot si simple, qui peut nous paraître indigent, à tel point qu’il fait penser en priorité aux  pauvres, renferme en vérité une richesse inestimée, et une infinité de domaines dans lesquels il a sa place.

La prière

Elle doit avant tout être une démarche gratuite : prier par nécessité ou par intérêt, pour demander telle ou telle chose, est en effet à la portée de tout le monde, mais le faire sans raison particulière, pour rendre hommage et allégeance à un Dieu qu’on respecte et qu’on aime, aide à acquérir une certaine sagesse, à trouver une paix intérieure qui rassure, réconforte, et peut amener un regard lucide et profond sur nos proches, et sur le sens de notre vie.

Prier c’est aimer et se laisser aimer, c’est aller à la rencontre d’un Dieu qui est tout amour, et entrer en communion avec Lui.

Il faut absolument éviter de réciter de façon mécanique, comme une litanie, les prières apprises par cœur, il faut faire preuve d’une certaine concentration, et penser vraiment aux mots que l’on prononce, et qui nous engagent.

Il n’est pas obligatoire non plus, de réciter en permanence les prières qu’on nous a apprises, nous pouvons aussi inventer nos prières, c’est la sincérité avec laquelle nous nous exprimons qui compte avant tout.

La prière est un échange : je donne mon amour et ma foi, et je reçois la bénédiction et la joie.

Ne pas oublier que dans notre prière nous demandons que la volonté de Dieu s’accomplisse, et non la nôtre… Etre conscient de notre totale dépendance. Se mettre sous Sa protection, et se libérer, en Lui confiant la gestion de nos problèmes, me paraît être la bonne démarche.

Combien de fois faut-il prier ?…  Les musulmans pratiquants prient cinq fois par jour, et je crois qu’il est demandé aux catholiques de prier deux ou trois fois par jour. Je pense pour ma part, qu’il ne faut pas prier par obligation : chacun doit ressentir ce besoin, et le pratiquer autant de fois qu’il le souhaite.

Ce n’est pas au nombre de prières que nous serons jugés, ou que nous obtiendrons quelque chose, mais au poids, à la conscience, à la présence, que nous aurons apporté à celles-ci.

La prière c’est une petite lucarne qu’on ouvre dans le ciel, et qui nous met en contact direct avec Lui, c’est dans le secret et la confidentialité absolus qu’elle se déroule, et qui permet sans aucune gêne, de soumettre nos problèmes, nos craintes et nos angoisses à une force supérieure qui est capable de les comprendre et de nous aider à en trouver la solution.

Le pardon

 

Le pardon que l’on donne, et celui que l’on reçoit constituent deux démarches indispensables au bon fonctionnement de l’esprit humain.

Ne pas pardonner c’est entretenir et alimenter une haine qui va ronger notre cœur, et entretenir une spirale de violence, néfaste pour nous même et pour notre entourage.

La rancune est un poison tenace dont nous sommes les seuls à pouvoir nous libérer, et c’est par le pardon que nous y parviendrons.

Pardonner ne veut pas dire oublier, le pardon ne rend pas amnésique, mais il permet de relativiser, et de mettre de côté le grief concerné. Et si nous ne sommes pas assez forts pour donner ce pardon, il faut demander à plus fort que nous, par la prière, de nous y aider.

Lorsque nous accordons notre pardon, nous rendons au moins deux personnes heureuses : tout d’abord celle à qui nous avons offert ce pardon qui lui a enlevé un gros poids sur la conscience, et nous même qui nous trouvons libéré de cet écueil qui plombait notre moral.

Je pourrais en ajouter une troisième : notre âme que l’on soulage en allégeant sa mémoire déjà bien remplie, et même une quatrième : l’âme de celui à qui on a pardonné et qu’on libère aussi d’un poids qu’elle aurait eue à supporter, durant de longues et multiples incarnations.

Le pardon donné est donc un bénéfice pour chacun, mais qu’en est-il du pardon que l’on demande pour nous même ?…  pouvons nous pardonner à nous-mêmes lorsqu’il nous est impossible de le demander à la personne concernée ?…

Lorsque cette personne est encore de ce monde, il faut avoir la force et le courage d’aller lui demander son pardon, et si elle le refuse, ce n’est pas trop grave : nous avons fait la démarche, et nous sommes déjà pardonnés, ce serait-ce qu’à nos yeux, et … à ceux de notre âme et de son âme, qui se trouvent quand même allégées.

Lorsque cette personne n’est plus là, le pardon est encore possible, car son âme immortelle le recevra quand même, pour peu qu’on le lui demande.

Le juste milieu

 

Ces trois points qui me paraissent essentiels, mais sans doute pas uniques, car il y en a beaucoup d’autres, étant définis, il nous reste maintenant à en déterminer le dosage…

Passer son temps à prier dans les églises ou ailleurs, en négligeant d’assumer ses responsabilités vis-à-vis de sa famille, et de ses proches, ne me paraît pas être la bonne solution, cet isolement égoïste serait très mal perçu et donc, le résultat ne serait pas profitable.

Faire une prière tous les matins avant de vaquer à ses occupations, serait un bon commencement, encore faudrait-il bien penser et peser chacun des mots prononcés, et renouveler dans la journée quelques prières pour qu’on comprenne bien que celle du matin n’aura pas été accomplie une fois pour toutes, avant de  passer à autre chose.

La prière n’étant pas la seule    action, il faudrait aussi dans son comportement, avoir une position irréprochable, c’est-à-dire la plus juste possible, afin de ne point trop fâcher ou vexer ses interlocuteurs.

Ce comportement se traduisant autant par les actes, que dans les paroles, il ne s’agit pas de tout accepter, mais au contraire d’agir avec sagesse, et d’expliquer pourquoi certains faits, certains actes, certaines paroles, ne nous  conviennent pas.

La meilleure façon de procéder pourrait être de mêler le Père à notre vie de tous les jours : dès l’instant où Il est dans notre pensée, Il peut nous accompagner partout, ce qui donnerait à chacun de nos actes une dimension plus forte, plus saine, plus responsable… Ce qui nous amènerait aussi à agir avec une responsabilité et une lucidité qui nous éviteraient de commettre bien des erreurs.

Comme nous ne sommes pas encore des purs esprits vivant dans le ciel, nous devons  assumer notre vie matérielle et spirituelle, tout en poursuivant  notre quête vers la sagesse, tout en admettant que le matériel et le spirituel ne sont pas vraiment séparés, et que cette scission a bien été créée par nous même. Le juste milieu consistant en vérité, à rapprocher le bas et le haut, de telle sorte qu’ils en arrivent à se confondre, en ne privilégiant pas l’un au détriment de l’autre… C’est là que se trouve le secret.

Le Signe par Ptéros, texte de Ptéros

Le Signe par Ptéros, texte de Ptéros
angeblancPtéros, qui est déjà intervenu sur ce blog, et participe tellement sur le futur ancien forum, m’a envoyé ce texte par mail, me proposant de le publier. Il réagissait à un échange de commentaire que nous avons eu hier après-midi après ma publication de La Prière Je Vous Salue Marie Pleine de Grâces.
LE SIGNE

Son nez est légèrement déformé par le bord de la coupe de champagne qu’elle finit de boire, devant un petit gâteau au chocolat sur lequel est planté le chiffre 95…Cette photo a été prise au mois d’août dernier et c’est de ma maman qu’il s’agit.

Je la connais depuis 65 ans et pour elle, mes frères et moi avons toujours été « ses gosses »…

C’est curieux comme les parents voient toujours leurs enfants comme des gosses fragiles devant la vie, et ils restent persuadés qu’ils auront toujours besoin de leur aide pour s’en sortir.

Mes frères et moi, nous sommes pas mal débrouillés au cours de notre existence, et je dois avouer que j’ai moi aussi, tendance à considérer mes enfants, dont l’âge tourne maintenant autour de la quarantaine, comme des êtres désarmés que je voudrais soutenir, alors qu’ils ne me le demandent pas…

J’ai eu l’occasion d’expliquer à une amie, un jour où elle avait le moral au plus bas, que si elle considérait que son rôle dans la vie, consistait à mettre au monde ses enfants, et ensuite à les élever et à les aider pour qu’ils puissent un jour se débrouiller seuls, les chiens et les chats faisaient exactement la même chose, et pourtant ils n’étaient que des animaux…

Les enfants sont dès leur naissance, des entités à part entière, et s’ils ont besoin de nous pour vivre, cela fait partie du cycle de la vie, et ce n’est que provisoire, l’oiseau quitte son nid quand il sait voler, et les enfants devenus grands deviennent autonomes.

Nous devons alors vivre aussi, et nous occuper de nous-mêmes, notre vie ne doit pas être un éternel sacrifice. « Plutôt que de toujours donner du poisson à ton voisin, apprends-lui donc à pêcher… »

Nous vivons toujours comme si nous étions immortels, nous fêtons tous les ans dans la joie, la venue de la nouvelle année, sans penser que chacune de ces fêtes nous voit vieillir, et nous rapprocher de notre fin.

C’est lorsque nous commençons à penser à notre âge, que la vieillesse s’installe, alors n’y jamais penser est signe d’éternelle jeunesse, qu’on se le dise !…

L’horloge de la vie fait partie des attributs dont la naissance nous a doté : tout y est inscrit, et lorsque le moment est venu, elle ralentit sa marche, la fatigue arrive, le sourire disparaît, l’envie aussi, et le décompte s’enclenche, les organes commencent à ralentir, à faiblir, cela fait penser à l’atterrissage d’un avion : il réduit les gaz quelques centaines de kilomètres avant de se poser, le corps humain fait de même, il s’éteint peu à peu, comme le locataire d’un immeuble qui en descendant du dernier étage, éteint chaque étage qu’il quitte avant d’arriver au rez de chaussée qu’il quitte aussi, laissant derrière lui un immeuble sombre et désert.

C’est notre âme qui est chargée d’éteindre tous ces étages, et plus elle nous aime, plus elle le fait lentement pour ne pas choquer, pour ne pas brusquer, pour ne pas faire souffrir.

Après avoir fêté avec une certaine joie ces 95 ans, nous imaginions bien que cela ne durerait pas bien longtemps, le cycle de la vie ne permet pas lorsqu’on a la chance d’atteindre cet âge, d’espérer encore et encore… il faut raison garder biensûr, mais cela n’est vraiment pas évident , et lorsque quelques mois plus tard, l’horloge à commencée à faire entendre des tic tacs de plus en plus désordonnés, nous avons compris que le temps était venu, mais comme il est difficile d’accepter une telle évidence !…

On épie, on guette, on prie, on a peur …peur de la voir souffrir, peur de la voir mourir, peur de ne pas savoir comment cela va se passer, peur de notre propre réaction devant cette mort annoncée.

On tapote son oreiller, on recouvre une main qui dépasse, on guette son souffle, on épie ses moindre soupirs, on prie pour qu’elle ne souffre pas, on touche un front et des joues de plus en plus froides, des jambes glacées…

Et la fin arrive, les couvertures ne se soulèvent plus, le souffle qui les faisait lentement bouger s’est éteint, elle paraît détendue, enfin… Et notre chagrin et notre tristesse éclatent alors, nous savions pourtant, mais c’est notre mère, celle là même qui nous a veillés quand nous étions malades, celle là même qui nous courrait après, pour que nous fassions nos devoirs, celle là même derrière laquelle on s’abritait, pour éviter les corrections méritées de notre père.

Une mère ne s’oublie jamais, et je plains très sincèrement ceux qui n’ont jamais connu la leur. C’est toujours elle que nous appelons quand nous souffrons, quand nous sommes malades, quand nous avons peur, et cela même quand nous sommes « grands «…. Un jour j’ai entendu mon père dire « maman !… » Alors qu’il était très malade, cela m’a beaucoup surpris, j’avais cru qu’en vieillissant, on n’y pensait plus … Bien que je doive avouer personnellement l’avoir mentalement appelée plus d’une fois à la rescousse…

Alors qu’elle s’éteignait lentement, j’ai pris son maigre visage entre mes mains, et je lui ai dit : « maman, je t’aime ! » ses oreilles n’ont peut être pas entendues mais je sais qu’à l’intérieur, au plus profond d’elle-même, j’ai été entendu et aujourd’hui, j’enjoins tout le monde à dire ce « je t’aime » sans retenue, à tous les gens qu’ils aiment, ce sont des mots que l’on ne dit jamais assez, il ne suffit pas de le penser, ou d’imaginer qu’il est inutile de le dire parce qu’ils le savent… fausse excuse !… il faut le dire sans retenue , encore et encore…

Alors qu’elle reposait enfin libérée, j’ai inventé une prière pour elle, j’ai d’abord remercié son ange gardien, de l’avoir si peu faite souffrir car après plus de 95 années de vie, sa lente agonie ( doit-on appeler cela comme ça ?…) n’a guère durée plus d’une semaine, il faut savoir que j’avais aussi, longuement prié chaque jour pour qu’elle ne souffre pas, et pour cela aussi, j’ai remercié cet ange, puis j’ai demandé à son âme de se réjouir de pouvoir monter au ciel pleine des souvenirs de cette longue vie terrestre .

Lorsque mon père nous a quitté, il y a plus de trente ans, j’ai eu pendant plusieurs semaines, l’impression de l’apercevoir au détour d’une rue, ou dans le parc, et j’ai placé ces visions sur le compte de mon imagination, bien qu’on m’ait dit que cela arrivait souvent, et que c’étaient des clins d’oeils que nous faisait leur âme.

En priant comme je l’ai fait pour ma mère, et à la lueur de l’expérience que j’ai acquise durant de longues années de lectures, de discussions et d’observations, j’ai bien des fois eu l’impression que je n’étais pas seul, et bien que j’en aie reçu assez souvent quelques témoignages me confirmant cette pensée, j’étais persuadé que je recevrais un signe qui me donnerait raison.

Cette nuit, je me suis réveillé vers 5 heures, c’est l’heure de la mort de maman, et vers 6 heures alors que j’essayais de me rendormir, je me suis senti envahi par une odeur de parfum : celui que distribue le petit appareil qui était dans sa chambre. J’ai ouvert les yeux, je ne rêvais pas, l’odeur était bien là, alors que nous n’utilisons pas de vaporisateur à la maison, je l’ai humé, je l’ai respiré pendant une a deux minutes … une éternité … Je planais de bonheur… Ma maman était là… Mais était- ce bien elle ?… Ou peut-être son ange, ou plutôt son âme qui vagabondait, qui venait me faire un petit coucou, pour me dire qu’elle avait bien entendu mes prières, ressenti ma présence, et me donner en retour, ce signe que j’attendais tant.

Texte de Ptéros

L’épice de vie de Ptéros

Moi j’ai un ami hindou, et chez lui il y a de l’épice partout, alors ça sent pas bon… :p
Car l’épice du chat sent très fort…
Et quand l’épice rit, moi je ris aussi…
J’aime manger épicé … mais pas en même temps…
Après ce léger délire matinal, je te remercie ô douce Chanel, pour ce très joli rappel : l’amitié est un bien précieux qu’il ne faut pas gâcher.
Gros bisou à toi. :B
épice c’est tout !… 😀
Ptéros