Lettre de démission de Dominique Strauss-Kahn de son poste de directeur général du FMI fond monétaire international
« Mesdames et Messieurs les membres du Conseil d’administration,
C’est avec une immense tristesse que je me sens contraint aujourd’hui de présenter au Conseil d’administration ma démission du poste de Directeur général du FMI.
Mes pensées vont d’abord à mon épouse – que j’aime par-dessus tout -, à mes enfants, à ma famille, à mes amis.
En ces moments, je pense également à mes collègues du FMI. Ensemble, nous avons accompli tant de choses remarquables en l’espace de plus de trois ans.
À tous, je tiens à rappeler que je rejette de la façon la plus catégorique toutes les accusations dont je suis l’objet.
J’entends protéger cette institution que j’ai eu l’honneur de servir avec dévouement et j’entends particulièrement – tout particulièrement – consacrer toutes mes forces, mon temps et mon énergie à prouver mon innocence. »
Dominique Strauss-Kahn
L’ex-patron du FMI Dominique Strauss-Kahn est arrivé jeudi matin (jeudi après-midi à Paris) dans l’enceinte du tribunal de New York, où doit se tenir, vers 14 h 15 (soit 20 h 15 à Paris), une audience pour décider de son éventuelle libération conditionnelle. DSK, accusé d’agression sexuelle par une employée d’un hôtel de Manhattan et qui a passé trois nuits en prison, se trouvait dans un bâtiment annexe à celui qui abrite la salle d’audience où il doit comparaître, a indiqué un porte-parole de la police, Walter Glowacz.
Les avocats de DSK, qui proposent de nouveau le versement d’une caution d’un million de dollars, estiment que le patron du FMI a « les ressources financières suffisantes » pour s’en acquitter. Ils joignent ainsi à leur requête le titre de propriété au nom d’Anne Sinclair, son épouse, de la maison du couple à Washington, achetée quatre millions de dollars. Dominique Strauss-Kahn s’engage à demeurer 24 heures sur 24 dans une résidence de Manhattan, qui n’a pas été précisée mais pourrait être celle de sa fille, sous ce que le document appelle une « surveillance électronique » et qui pourrait consister en un bracelet électronique.
Sept chefs d’accusation
DSK a déjà remis son passeport français à la justice américaine et s’engage à remettre aussi son document de voyage de l’ONU aux autorités afin de prouver qu’il ne quittera pas le territoire américain pendant la durée de la procédure judiciaire. Surtout, il dit « renoncer volontairement à toute procédure d’extradition de toute sorte », dans une déclaration au tribunal sous serment. Il a été incarcéré lundi sur ordre de la juge Melissa Jackson, qui a refusé de le libérer même en échange d’une caution d’un million de dollars. La juge a évoqué un risque de fuite.
source: le point.fr