Différences entre béatification et canonisation, que signifient béatifier et canoniser, signification de la béatification et de la canonisation
La béatification intervient avant la canonisation. C’est la première étape, sans laquelle une canonisation ne peut être prononcée.
Une personne décède et tous ses actes sont analysés, toutes les traces qu’elle a pu laisser lors de son passage sur terre font l’objet d’une véritable enquête. Et le Vatican ne plaisante pas du tout sur ce genre de procédure.
On parle de procès en béatification, ce qui donne une idée de l’aspect très sérieux de l’enquête engagée.
Procès parce que la personne aura un avocat pour la défendre et un autre, dit à charge, comme dans un procès en justice tel qu’on les connait en France par exemple.
Donc, la béatification prononcée, la personne reçoit l’appellation de « Bienheureux, Bienheureuse »
Ainsi, par exemple, Jean-Paul II a pu, de son vivant, accélérer la béatification de son amie Mère Térésa. Il savait qu’il ne pourrait la faire canoniser de son vivant, tant la procédure est longue et d’une très grande complexité
La canonisation aboutit à l’état de Sainteté. La personne rejoint le cortège de Saintes et Saints recensés dans le monde chrétien.
Il y a eu des canonisations controversées, et d’autres qui n’ont jamais aboutit. Peu importe pour qui.
Il faut des actes miraculeux dans la vie du défunt. Or pour obtenir le qualificatif de miraculeux, l’Église catholique a besoin de plus de données qu’un être humain ne peut en fournir.
Il suffit de voir avec quelles difficultés, les miracles de Lourdes sont de temps ne temps reconnus. Le diocèse a reconnu qu’un certain nombre de cas auraient pu être reconnus comme miraculeux, mais que les critères de l’Église étaient tels, que c’était bien difficile à démontrer.
C’est ainsi que certaines Saintes et certains Saints n’ont été canonisés que des centaines d’années après leur mort.
Quand on voit le peu de traces qu’il peut y avoir de la vie de quelqu’un ayant vécu il y a des centaines d’années, si on compare avec toutes les traces d’aujourd’hui alors que cette canonisation est presque aussi longue. Ce doit être une fameuse enquête pour une existence remontant à 300 ou 500 ans….
Source wiki: Une béatification n’aboutit qu’après une longue procédure (ou ‘procès’) préparatoire, mise en route par l’évêque du lieu où est décédé le candidat, et soutenue par une dévotion populaire, avec appel de témoins – favorables ou contraires – et examination des écrits. Le tout doit être confirmé par un miracle obtenu par l’intercession céleste de la personne concernée.
Selon l’article 9a des Normes pour la cause des saints (Novæ leges pro causis sanctorum), promulguées le 7 février 1983, les évêques doivent attendre cinq ans après la mort de la personne concernée avant d’introduire sa cause, afin que l’émotion n’entre pas en ligne de compte.
La Congrégation pour les causes des saints a promulgué en 2007 la version actuelle des règles à suivre pour l’enquête diocésaine.
La plupart des théologiens ne considèrent pas la béatification comme une déclaration infaillible de la part du pape, contrairement à la canonisation.
La déclaration de béatification se fait lors d’une cérémonie eucharistique solennelle, après la lecture du texte d’Évangile. Aucun rite liturgique particulier n’y est attaché.
Le pape Jean-Paul II a, lors de son pontificat, modifié considérablement la pratique de la béatification. Jusqu’en octobre 2004, il a béatifié 1340 personnes, soit plus que l’ensemble des béatifications effectuées par ses prédécesseurs depuis le pape Sixte V, qui établit une procédure de béatification similaire à celle en pratique aujourd’hui. En outre, Jean-Paul II a introduit lui-même une cause en canonisation, ce qui permet d’écarter la réserve des cinq ans : mère Teresa fut en effet béatifiée (en 2003) seulement six ans après sa mort (1997). De même, le pape Benoît XVI a autorisé le début du procès en béatification de Jean-Paul II avant les cinq ans.