Maitre Nizier Anthelme Philippe, de Lyon : explications sur les évangiles : les animaux
Un chien a en lui tous les vices et tous les crimes. Les naïfs, en le voyant souffrir et être malade, disent : Qu’a donc fait ce pauvre animal innocent pour mériter un pareil sort? Et cependant sa souffrance lui est précieuse et lui acquiert pour l’avenir les Plus grands avancements.
Les animaux sont rangés par classes et dans chaque classe par familles. Et si l’une de ces classes d’animaux ne voulait pas avancer, une autre la pousserait. Il en est de même pour toutes les classes, même pour nous. Si une famille voulait s’encroûter, une autre la pousserait, car il faut avancer. (5-11-1894)
Dans l’existence des fourmis le travail est encouragé et récompensé et la paresse punie par des rigueurs pouvant aller jusqu’à l’exclusion de la fourmilière. Si pour les taquiner vous retardez le travail de quelques-unes, vous pouvez être pour elles la cause d’une punition imméritée. Il se peut alors qu’un être plus puissant que l’homme vous contrarie dans votre travail. Inversement nous pouvons recevoir de l’aide si nous facilitons le travail des inférieurs. (23-12-1896)
Les infiniment petits qu’on ne voit qu’à travers un microscope travaillent, eux aussi ; ils ont leurs lois qui les régissent, leurs peines et leurs punitions. Les animaux sont gardés, comme les gens, par des êtres qui président à leur formation, à leur naissance, qui sont leurs défenseurs et que nous offensons si nous les maltraitons. (23-12-1896)
Il faut être bon envers les animaux et envers les plantes. Celui qui n’a jamais fait mal à un animal, qui ne détruit ou ne blesse jamais un végétal sans une cause vraiment utile, est protégé à son tour par les animaux ou les végétaux. S’il est sur le penchant d’un précipice et qu’il tombe, il se trouvera tout à coup une racine pour le retenir ; si un animal féroce parcourt la campagne et qu’il le rencontre, l’animal viendra le caresser, ou ne le verra pas.
Il y a un domaine spécial pour les animaux ; mais celui qui les maltraite n’est plus dans ce domaine et ne trouve plus les animaux.
Si au contraire vous n’avez jamais fait de mal à une bête et que vous vous trouviez un jour égaré dans la campagne, vous rencontrerez une araignée, ou tout autre animal qui vous montrera le chemin.
Je plains celui qui ferait du mal à un animal, car pensez-vous que cet animal n’est pas aussi animé par autre chose que par la matière? Sachez bien et retenez que, dans une planète plus élevée, nous serons à notre tour les animaux de cette planète, avec cette différence de ceux de la nôtre que nous aurons la parole. (6-5-1897)
Il ne faut jamais tuer les animaux, pas plus les animaux réputés dangereux que les autres. On peut écarter un serpent de son chemin et du chemin d’un enfant qui en serait menacé, mais il ne faut pas le tuer. En général le serpent ne nous fera pas de mal ; et, s’il nous en fait, ce sera la dernière fois ; plus jamais nous n’aurons à craindre quoi que ce soit des serpents.
Le crapaud est patient. Il ne bouge pas et désire seulement qu’une mouche, une mouche charbonneuse vienne à lui pour la manger. Il attend et par une sorte de magnétisme attire tout ce qui est autour de lui : les mauvaises influences, les maladies, les poisons surtout, mais la mouche aussi.
En conséquence il renferme toutes les impuretés et poisons possibles. Il mange tout ce qu’il y a de plus venimeux ; la vipère le mange et son poison est ainsi formé.
Le crapaud peut servir à bien des choses ; son huile guérit l’eczéma. Il ne pourrait attirer les bonnes influences, l’organe lui manque ; cela n’est pas dans sa nature. L’homme, psychiquement, fait de même ; il a cet organe récepteur et ce désir actif ; de même que le crapaud, il doit attirer le mal.